Ce sont les mots du directeur du centre hospitalier Jacques Léonelli. Une démographie médicale préoccupante, une activité en forte hausse avec des urgences saturées, un personnel dévoué mais à bout, une cartographie hospitalière complexe et des contraintes financières : depuis des années l’hôpital public souffre. Défenseur du service public, Jacques Léonelli est en première ligne quand il y a un manque de personnel ou un surcroît d’activité et souvent les deux en même temps.
Des lueurs d’espoir cependant : l’attractivité de Manosque pour le corps médical, les compétences des équipes, les outils technologiques (IRM et scanner notamment) et bien sûr la modernité de l’hôpital Louis Raffalli, à peine dix ans mais déjà en souffrance.
Invitée à s’exprimer, la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel, elle-même infirmière a affiché ses convictions : « L’hôpital n’est pas un commerce ! » a-t-elle déclaré reconnaissant qu’on arrive au bout d’un système et qu’il faut redonner du souffle à l’hôpital public. Pour sa part, Bernard Jeanmet-Peralta, maire de Manosque a évoqué le regroupement avec Digne, une mutualisation pas une fusion a-t-il précisé. Il a également salué le dévouement du personnel et la qualité des soins de l’établissement ayant eu lui-même à recourir à une hospitalisation pendant plusieurs semaines en 2017.
Je vous propose d’écouter Jacques Léonelli qui s’apprête à prendre sa retraite après 40 années de bons et loyaux services dont 18 passées à Manosque en assurant notamment la transmission entre l’ancien hôpital Sainte-Barbe et Louis Raffalli. Il revient sur l’année écoulée. Jacques Léonelli.